Last but not least !

Okay les petits poulets !

Demain soir nous reprenons l'avion pour atterrir mardi matin a 7h a Paris et retrouver cette froide et insipide grisaille qui nous a tant manque durant ce voyage extraordinaire...

Le choc du retour a la maison sera une fois encore plus important que celui de l'arrivee dans le pays.

Ce dernier nous a merveilleusement accueilli et nous avons goulument profite de sa diversite ethnique, de ses richesses culturelles et bien sur de ses paysages magiques.

Le Nepal ou regne un bordel monstrueux et qui, pourtant, semble tourner rond a l'instar de la roue du Dharma et des moulins a prieres qui ornent les milliers de temples du pays, du plus humble au plus flamboyant. Dans ce pays abritant plus de tigres en liberte que de poubelles publiques (c'est pour dire...) et qui n'a toujours pas de constitution, les ecarts sont immenses. La dichotomie entre les classes sociales du Nepal est a l'image meme de sa topographie, passant du niveau de la mer dans le Terai aux plus hautes altitudes du monde, l'Himalaya.

Oh... Je serais deja reporter pour le Times si cet article etait redige en anglais...

Sans blague, si le Nepal est un pays extremement riche et colore, c'est aussi l'un des plus pauvres du monde avec des moyens d'acces et de communication quasiment absents de certaines regions isolees.

Les langues et les cultures s'entremelent au sein d'une meme vallee, parfois d'un seul village, et la comprehension de ce qui nous entoure n'est faisable qu'a travers l'echange avec les autres. Nous avons partage et appris un maximum de choses avec les nepalais rencontres, Roshan, Amar, Pempa, Sanu et j'en passe...
Par bien des cotes ce fut mon voyage le plus riche. Pas le plus surprenant certes, je commence a connaitre un peu cette aire culturelle du sous-continent indien, mais la palette d'experiences fut tellement large que ma curiosite en est exacerbee ! Et pour une fois j'en ai appris une tartine sur moi meme, ca fait du bien.

Ce voyage n'aurait pas ete le meme sans Chloe bien sur, ni sans quelques autres personnes avec lesquels nous avons partage un verre ou deux... Nous souhaitons une belle et longue marche a Romu et Isa dans leur periple d'un an a travers l'Asie, en esperant les revoir un jour a Toulouse, nous remercions aussi Alizee et Nawraj pour leur aide et leur accueil (Nawraj bistare sur le roksi !), ainsi que tous ceux croises sur la route !

Je suis en train de lire un bouquin disant qu'on ne fait pas un voyage mais que c'est le voyage qui vous fait, et j'ai tendance a etre d'accord avec ca: je pense etre un peu moins con qu'au depart.

La derniere soiree se profile doucement et avec elle, l'amere ultime attente avant le depart. Nous allons chercher un bon resto, histoire de profiter encore un peu de ses plats exotiques et parfumes.



.

Retour du Langtang

Tashi Delek !

Ca y est on est rentres de notre immersion au Langtang !

Dans une region tres peu developpee, ou les villages sont dissemines dans les montagnes qu'aucune route ne dessert et ou les touristes ne vont pas, nous avons eu un apercu de la vie tibetaine et tamang. Merveilleusement accuellis, nous avons pu faire le tour des ecoles et des familles pour rencontrer les enfants parraines par SolHimal, prendre des photos et faire des rapports sur l'etat des batiments.
Nous avons assiste a une ceremonie religieuse bouddhiste pour le 49e jour suivant le deces d'un membre du village de Timure. Hommes et femmes danserent toute la nuit en chantant et en buvant du roksi, chang, ou tout autre alcool artisanal qui decaperait un four (dont nous avons largement eu notre part... d'ailleurs au petit dej ca attaque !), nous avons goute la viande de yak sechee ainsi que le lait de la meme bestiole (ca a un gout particulier il ne faut pas le nier), nous avons bu notre poids en thes en tous genres, le plus particulier etant le the sale au beurre (de yak vous l'aurez compris...), et d'autres aventures encore !

Il a fallut evidemment beaucoup marcher, ce qui n'etait absolument pas prevu... Les sacs n'ayant pas ete fait dans une optique de legerete et de rapidite, le crapahutage fut un peu rude, pour le plus grand plaisir de Chloe, et on peut dire qu'on en a chie ! Mais l'immensite des paysages nous redonnait courage tous les jours. Nous etions aux portes du Tibet dont nous contemplions les sommets enneiges tous les matins en nous levant et nous nous sommes meme octroye une petite excursion a la frontiere... avant d'etre arretes par les militaires et tout le systeme de video surveillance paranoiaco-psychotique de ces gentils petits chinois.

Bref, ce fut une fois de plus une experience formidable et nous remercions Pempa Tsering, notre guide et ami, qui nous a accompagne pendant cette semaine, presente tous ces gens, et sans qui le projet de SolHimal serait tres difficilement realisable.

Il ne nous reste que quelques jours a tuer a Kathmandu avant notre retour le 10 decembre, nous allons en profiter pour faire un ou deux achats de nowel pour ceux qui ont ete sages et qui ont bien suivi le blog !

J'ecrirai un dernier article, avec comme d'habitude une boule au ventre, la veille du depart !

Qui mange une noix de coco fait confiance a son anus !

Mes chers Droogies,

Apres nous etre remplumes et reposes a Kathmandu, avec notamment un adorable petit boui boui dans lequel nous avons deguste la cuisine traditionnelle newar a base de cervelle, d'estomac et de moelle de buffalo (un vrai regal !), nous avons decide de filer un coup de main a Alizee (la copine de Chloe qui nous a si bien renseigne et aide durant le voyage) en partant faire du volontariat pour son ONG SolHimal (Solidarite Himalaya).
Cette organisation s'occupe de trouver des parrainages pour soigner, loger, nourrir et eduquer des enfants de refugies tibetains et d'autres peuples de l'Himalaya.
Si l'irrepressible envie vous prend de vous interesser de plus pres a cette excellente asso, parfaitement et honnetement geree, il vous suffit d'aller faire un tour sur le site internet duquel j'ai place le lien au dessous du diapo du voyage.
Nous partons demain matin, en bus et pour une semaine, dans les montagnes du Langtang (la region au nord de Kathmandu, a la frontiere du Tibet), pour aller de famille en famille prendre des photos et des nouvelles des enfants pour leurs chers parrains (peut etre bientot toi, adule lecteur), et, si c'est dans nos competences, aider au projet de construction d'un internat qui evitera aux enfants de parcourir matin et soir pendant des heures les chemins de montagne pour aller a l'ecole.

Encore une belle aventure en perspective, vous en conviendrez !
Une fois encore (et je compatis), vous vous passerez de nos nouvelles pendant quelques jours.

On se retrouve bientot sur Kathmandu pour la derniere semaine du voyage !

Always look on the bright side of life...

Yooooooooooooooo !

Alors comment ca va ??? Nous on pete la forme avec un taux de globules rouges qui ferait passer tous ces champions du Tour de France pour des pedaleurs d'appartement ! Et oui, pour ceux qui n'ont pas suivi (impardonnables truffes), non revenons juste d'une promenade dans l'Himalaya !

Bien evidemment c'etait le pied intersideral et le plan que je vous avais bonni a ete plutot bien respecte dans l'ensemble.

L'arrivee a Lukla s'est tres bien passee et nous nous sommes directement mis en route pour rallier la premiere etape. La suite n'a ete qu'une succession de grimpettes, un vrai bonheur. Plus ca allait et plus nous nous enfoncions dans l'aine du monde avec de memorables performances de Chloe, qui a gagne ses titres de noblesse montagnarde.
Les villages s'enchainerent, offrant tous des panoramas plus impressionnants les uns que les autres. Naturellement, au fur et a mesure de cette pernicieuse altitude qui grimpait en meme temps que nous, les montagnes passerent petit a petit de verdoyantes, chaleureuses et genereuses  a dominantes, glacees et inaccessibles... Je sais, j'en parlerai a mon psy...
Les paysages furent incroyables avec des sommets vertigineux tels que le Thamserku, l'Ama Dablam, le Makalu, le Pumo Ri, des vallees si vastes qu'il nous fallait plusieurs jours pour les traverser, des ciels etoiles a l'air si pur qu'il etait amusant de suivre les bras de la Voie Lactee du doigt...
Nous avons fini par atteindre le point le plus au nord de notre marche, le village de Gorak Shep sur le glacier du Khumbu, le jour de l'anniversaire de Chloe. Le moment etait venu de sortir du sac son cadeau, que j'avais porte de France jusqu'a ce jour et a cet endroit, un bloc de foie gras du Gers et une tablette de vrai chocolat noir au caramel beurre sale. Autant vous dire qu'ils n'ont pas fait long feu ! Apres 10 jours de marche a bouffer du riz, des patates ou des fruits secs, nous avons economise un repas sur notre budget en nous gavant de ces produits qui resonnaient si bien a nos papilles !
Le lendemain a vu notre ascension du Kala Pathar a 5545m ! Un autre grand instant de joie, car apres tous ces efforts, j'avais enfin devant moi la vision dont je revais depuis des annees et, adosse au Tibet, je contemplais le soleil s'elever negligemment au dessus de Everest-Sagarmatha-Chomolungma (8848m), de la crete Nuptse-Lhotse (7864m et 8516m) et aussi loin que mon regard pouvait porter se trouvaient des sommets. La Combe Ouest de Mallory vomissait sa celebre cascade de glace pleine de seracs et de crevasses, alimentant cette formidable machine de terrassement qu'est le glacier du Khumbu ou les neiges millenaires se durcissent pour (presque) l'eternite. J'y suis alle de ma petite larme, cela va sans dire.
C'est a peu pres ce que je dis quand on me demande comment c'etait.

Chloe, elle, raconte que c'etait long et chiant et qu'en haut il faisait -20° avec un vent de tous les diables.

Nan je suis mauvais... Elle a adore et elle peut en etre fiere, ayant porte son sac de 13kg seule, tous les jours pendant 4h-5h, sans jamais s'en plaindre. Mais il est vrai que l'on y respirait difficilement et, avec pres de 50% d'oxygene en moins, le moindre effort demandait un temps considerable !
Nos sceances d'acclimatation ont d'ailleurs ete bien respectees, ce qui nous a evite de redescendre en catastrophe a dos de cheval, le visage tout vert et haletant, comme quelques touristes que nous avons croises a l'aller.

Nous aurions aime traverser la passe de Cho La et arriver dans la vallee du Gokyo pour prolonger notre promenade, cela ne s'est pas fait. Il faisait quand meme tres froid et comme nous n'avions pas un budget nous le permettant, nous avons dormi dans des lodges pas toujours tres bien isoles ou le thermometre indiquait souvent -1° ou 0°, ce qui fini par etre assez usant au bout de 10 jours.
La temperarure n'etait pas le seul facteur d'epuisement... Sans guide ni porteur nous avions du faire nos sacs les plus legers possible et a nous deux, on comptait nos vetements de rechange sur les doigts d'une main.
Bon... Ca passe encore quand on peut faire une lessive rapide de temps en temps. Mais tres vite (le deuxieme jour en fait), il a fait tellement froid que les fringues ne sechaient plus... on a donc arrete de penser a les laver. On s'est paye deux fois le luxe d'une douche chaude (en realite un seau d'eau chaude, dans un placard construit a l'exterieur en plein vent, et tu frottes !!!), mais t'as beau etre moins sale, quand tes habits puent... Meme les yaks s'ecartaient de nous... Autant vous dire que j'ai jete ma paire de chaussettes depuis !

En outre, il a commence a neiger et ne connaissant pas le terrain, sans equipement technique, il etait hors de question de traverser un glacier pour atteindre une passe a 5300m, et de redescendre le long de barres rocheuses (dixit la carte), meme si c'est regulierement frequente. Nous avons donc choisi de faire demi-tour, deja heureux de notre petite performance.
En fetant au passage mon anniversaire avec une raclette au fromage de yak pas mauvaise du tout ! Chloe m'a meme offert une flasque de whisky et une boite de cigars !

C'etait une bonne experience, malgre la frequentation qui entraine ce cote buisness un peu decevant...
Les anarchiques constructions de plaques de contre-plaque et de tole sont legion et denaturent un peu l'authenticite de cette region. Ces meme plaques que l'on a vu etre transportees, par dizaines, par des gamins de 10 ans et moins, courbes sous le poids de leur chargement retenu par une sangle en travers du front, pieds nus le long des sentiers escarpes. Le prix de la bouffe dans les lodges est incroyablement eleve, parfois rien que pour un simple the, 10 fois plus que dans certains villages du pays ! Le fait que les denrees soient montees a dos de porteur justifie evidemment l'augmentation des prix mais je suis curieux de savoir si le salaire des porteurs a lui aussi reellement gonfle. Peut etre pas, car il n'est pas rare de voir un pere accompagne de son fils porter de lourds paniers remplis de Coca Cola ou de San Miguel, parfois jusqu'a 50kg !

Apres s'etre rendus compte de ce phenomene, que nous avons malgre tout cautionne par notre trek, nous nous sommes interdit de nous plaindre pendant les rudes montees.
Et tous les matins, en sifflotant "Always look on the bright side of life", nous jetions nos sacs sur nos dos en marchant vers la prochaine etape !

Maintenant, une fois de plus de retour a Kathmandu, nous savourons la chaleur du soleil et le plaisir d'une douche chaude, si precieux dans ce pays.

Ca y est ! Le grand depart est arrive, l'objectif principal de ce voyage est en vue, demain matin 6h30 nous nous envolons pour Lukla et la longue marche jusqu'a l'Everest !

Je vais vous detailler le periple car nous ne donnerons probablement pas de nouvelles pendant un long moment et il vous faudra fouiller sur Gogol pour visualiser un peu le trajet. Je ne doute d'ailleurs pas que mes amis mordus de montagne s'y rueront.

1er Jour: Atterissage a Lukla (2840m) et depart immediat pour Phakding (2610m) ou nous passerons la nuit.

2e Jour: De Phakding (2610m) nous rejoindrons la capitale et le coeur du pays Sherpa, Namche Bazar (3440m, et peut etre le seul endroit de la vallee ou nous aurons acces a internet)

3e et 4e Jours: Acclimation a l'altitude a Namche, avec de petites marches pour garder la forme et visiter les villages aux alentours.

5e Jour: De Namche (3440m) jusqu'a Tengboche (3860m).

6e Jour: De Tengboche (3860m) jusqu'a Pheriche (4240m) en passant par le Pangboche Gompa, le monastere bouddhiste le plus vieux de la vallee.

7e Jour: Acclimatation a Pheriche avec encore une fois une petite marche jusqu'au Nangkartshang Gompa, un autre monastere duquel nous profiterons d'une vue splendide sur le Makalu (8462m, 5e plus haute montagne du monde).

8e jour: De Pheriche (4240m) jusqu'a Dughla (4620m)

9e jour: De Dughla (4620m) jusqu'a Lobuche (4910m, 100 de plus que notre cher Mont Blanc pour vous donner un repere)

10e Jour: De Lobuche (4910m) jusqu'a Gorak Shep (5140m), la marche ne prendra que 2h environ ce qui nous laissera le temps de gravir notre premier sommet depuis Gorak Shep, le Kala Patthar (5550m) ou nous feterons l'anniversaire de Chloe avec la plus belle vue que l'on puisse avoir de l'Everest (8848m) sans l'escalader !

11e Jour: Peut etre un retour au Kala Patthar pour le lever de soleil sur l'Everest, redescente et poursuite jusqu'au Camp de Base de l'Everest (5364m). Il n'y a a priori pas grand chose a y voir, a part le glacier du Khumbu, mais c'est histoire de se dire qu'on est alle au plus loin sur le chemin, car apres le Camp de Base, c'est reserve aux expeditions techniques pour l'Everest ou le Lhotse (8516m). Ca sera probablement tres frustrant de faire demi tour a cet endroit, mais le manque d'equipement et la raison m'y contraindront !
Nous repasserons une nuit a Gorak Shep.

Voila, nous aurons atteint notre objectif principal. A partir de cet instant, la suite sera plus incertaine et dependra surtout de nos conditions physiques et de la meteo. S'il s'avere que nous n'avons pas le choix, nous ferons le chemin en sens inverse, en doublant les etapes et nous serons de retour a Kathmandu 5 ou 6 jours plus tard environ.

Par contre si c'est jouable, et je l'espere de tout mon coeur, apres une nuit a Dughla, nous partirons vers l'ouest pour l'ascension du col de Cho La (5368m) qui nous fera basculer dans la vallee du Gokyo. Nous grimperons au sommet du Gokyo Ri (5357m) ou nous feterons mon anniversaire, avec encore une fois une vue imprenable sur l'Everest, le Makalu et le Cho Oyu (8201m). Nous continuerons encore plus a l'ouest en passant par le col de Renjo La (5360m) puis nous redescendrons sur Namche Bazar par la vallee de la Bhote Koshi.

En suivant ce programme, nous serons de retour a Kathmandu autour du 22 novembre.

Bien entendu nous serons nos propres guides et porteurs. Je sais que ca a l'air un peu fou lu comme ca, mais n'ayez crainte, cet itineraire ne necessite aucun equipement technique de type crampons ou piolet, ce ne sont que des chemins de rando accessibles a tous et en aucun cas de l'alpinisme (ceci pour rassurer les plus inquiets d'entre vous afin qu'ils n'en fassent pas une montagne, haha). C'est une region tres frequentee (nous sommes en saison touristique), nous dormirons tous les soirs dans des lodges, tenus par des Sherpas ayant une grande connaissance de leurs montagnes et aupres desquels nous prendrons tous les renseignements necessaires. Nous ne serons pratiquement jamais seuls sur les chemins et nous avons avec nous nos telephones ainsi que les numeros d'urgence au cas ou.

Je m'excuse d'avance aupres de Chloe qui va, je la cite: En chier des ronds de chapeaux pour une montagne de merde.

Quand des journalistes ont demande a Georges Mallory pourquoi il s'obstinait a vouloir gravir l'Everest, il leur a simplement  repondu "Parce qu'il est la". Cette phrase resume a peu pres pourquoi des generations de grimpeurs se sont uses et parfois tues dans ces montagnes magnifiques, et je vais marcher dans leurs traces... J'en tremble d'excitation !!!






  

Back in Kathmandu

Okay,

Nous voici de retour a Kathmandu plus rapidement que prevu, ce qui va nous laisser le temps d'aprecier cette magnifique vallee et de preparer le trek d'un mois qui nous menera au pied de l'Everest. Le decollage pour Lukla, le village de depart dudit trek, est prevu le 1er novembre. Nous remonterons le glacier du Gokyo pour finir au sommet du Gokyo Ri a 5360m, nous passerons par le mythique col de Cho La a 5420m, puis nous remonterons le glacier du Khumbu jusqu'au Kala Pattar, culminant a 5545m et situe juste en face de l'Everest et du Lhotse, respectivement 8850 et 8516m.

Naturellement le plan est allechant dit comme ca, mais ca dependra beaucoup des conditions meteo et aussi de nos conditions physiques. Quoi qu'il en soit ne vous inquietez pas, nous ne sommes pas stupides et nous avons largement le temps de preparer cette nouvelle aventure.

Je vous detaillerai le trek juste avant de partir, car une fois la bas je doute qu'on y trouve internet !

Bandipur

Bandipur, village Newar a l'architecture eblouissante, est perche sur une crete faisant face a la chaine Himalayenne. C'est un reel plaisir de prendre le petit dej en se regalant de la vue au lever du soleil, pour ensuite enchainer avec une balade a flanc de montagne jusqu'a la plus grande grotte du pays, dans laquelle on pourrait presque faire tenir Notre-Dame de Paris.
Pour une fois je n'ai pas d'histoire rocambolesque a raconter, seulement le plaisir d'aller marcher et de se detendre dans ce village hors du temps.

Au fait, je me suis fait cambrioler... Plus de TV ni d'ordi, et probablement d'autres choses dont je me rendrai compte en rentrant. Je vais peut etre aussi me faire virer de Pole Emploi, ce qui signifie plus de chomage et la fin du voyage sur mes (faibles) economies. En consequence j'en appelle a la solidarite familiale pour mon anniversaire et nowel, a envoyer a ma mere (les enfoires ont aussi pris la clef de ma boite aux lettres...). Des sous pour la paroisse siouplait...

Merci d'avance pour le coup de main.

Hippie pipe, hourra !

Yo !
Hier soir on a fait la teuf dans un bar hippie au bord du lac, avec le genre de mecs accroches depuis leurs 20 ans. C'etait marrant et on avait prevu de partir ce matin, chose evidemment infaisable... Petit jour de recup' donc et demain on decarre pour Bandipur (a cote de Gurkha,  entre Pokhara et Kathmandu), un autre village paisible, loin des touristes et propice aux randos :)

1, 2, 3, Kali Gandaki !!!

Bonjour Mr le President,
Bonjour a cette immonde crapule velue, Mr l'Avocat de la Defense
Et bonjour Public cheri, mon amour !

Ca y est nous sommes sortis de notre trip raftistique sur la Kali Gandaki, la riviere noire, du nom de la deesse Kali. C'etait le pied intersideral !

Apres 2h de route vers l'ouest depuis Pokhara nous voici a flots. Nous etions une petite equipe de 8, Sanu seul dans son kayak servant a repecher les eventuels tombes a l'eau, Santos et Dip sur le raft secondaire transportant tout le matos et la bouffe dont nous avions besoin pour trois jours. Sur le raft principal, un couple israelo-israelien, Nani notre guide et capitaine, et oeuf corse Chloe et moi. Apres quelques essais pratiques sur eau calme pour voir si nous repondions efficacement aux ordres manoeuvristiques de Nani, nous nous lancames a l'assaut du premier rapide. Pour etre parfaitement honnete, moins de 20 minutes apres etre monte a bord, j'etais deja passe par dessus ce dernier. C'est pas un secret, l'eau j'aime pas ca, et meme avec un gilet de sauvetage je coule (d'ailleurs Copperfield ne l'a jamais faite celle la !). Je sais maintenant ce que ressent un slip dans une machine a laver ! Bref, j'ai eu les foies le temps d'etre repeche par le kayak, et  de retour a mon poste je m'appliquai a employer systematiquement une technique redoutable a laquelle je n'avais nullement songe avant mon bain force, celle de m'accrocher aux cordages quand ca secouait trop... En fin de comptes, il suffit de tomber une fois pour voir que ce n'est pas si terrible que ca (ce qui n'est absolument pas le cas avec l'alpinisme vous en conviendrez). La suite de la journee s'est deroulee sans encombres, au rythme des rapides successifs et des "Paddle forward all" ou des "FORWARD HARDER !" (quand il fallait passer de grosses vagues) de ce bachibouzouk de Nani.
Le campement fut etabli sur une belle plage de sable, a l'ecart de toute infrastructure, et tous ensemble nous avons deballe le materiel du second raft, creuse des toilettes a la pagaie, monte les tentes, etc... C'etait vraiment agreable de se retrouver seuls, au calme, dans ce pays turbulent. Nous nous attendions a bouffer du riz pendant trois jours mais que nenni ! Nos facetieux guides nous preparerent un grand bol de pop corn et du the au lait pour l'apero, suivi par une salade de legumes, des frites et du fromage de yak au miel pour le dessert ! Ce fut une bonne soiree, detendue et joviale.
La deuxieme journee fut la plus intense journee de pagayage, et a l'occasion d'une superbe vague prise de cote nous passames tous par dessus bord, sauf Nani (que je soupconne d'avoir intentionnellement manoeuvre de cette facon). La deuxieme soiree fut plus convivale encore quand nous lancames le feu de camp et debouchames les bouteilles de bieres (achetees precedemment a un village au bord de la Kali). Je leur fit gouter un cigar et ils me firent vite adopter leur alcool local, au detriment de la roteuse. Une fois encore, nous nous endormimes au son de la riviere et sous le regard protecteur de la lune.
Le troisieme jour Dieu dit: Que les eaux qui sont au dessous du ciel... Nan je plaisante, pas de ca chez moi ! Ce troisieme et dernier jour donc, fut bien plus calme. Nous sautames du raft pour nous laisser porter pendant de longues minutes par un courant important mais nez en moins sans rapides (sauf un seul caillou sur lequel nous nous fimes une petite frayeur en nous y ecorchant les genoux et les pieds). Nous quitames cette petite tribu sur la route du retour vers Pokhara pour sauter dans un bus en direction de Tansen, d'ou je vous ecris presentement.

Tansen, petit village perche sur une crete et entoure de nuages blancs, se prete a merveille a cette glandouille gasteropodistique qui nous est si chere... Mais comme il ne faut pas non plus trop se ramollir, hier nous sommes partis pour une rando initialement prevue sur deux jours, une boucle avec une nuit a Raninghat, fierement designe comme le Taj Mahal Nepalais !
Apres un passage a l'office du tourisme antediluvien du village pour l'achat d'une carte de rando, nous nous lancames a l'assaut des montagnes pour nous apercevoir rapidement que nous n'etions absolument pas sur le chemin designe par la carte. Mais au fond peu importe puisque en traversant les villages et en demandant si nous etions sur la bonne route, la reponse etait invariablement positive. Nous finimes par tomber sur deux jeunes nepalais qui eux aussi allaient a Raninghat, nous indiquant par la meme le chemin le plus direct. Nous mimes 5h pour y arriver, ce qui correspondait au temps prevu. Seulement le chemin emprunte n'etait absolument pas logique et apres un long moment de reflexion sur la carte, je me rendis compte que nous avions rattrape le chemin du retour et termine sur celui ci, alors qu'on etait senses faire une boucle ! Je me disais aussi que couper par les rizieres et traverser des rivieres a gue n'etait pas tout a fait normal... L'explication vint en discutant avec les deux jeunes: notre carte etait vieille de 10 ans ! Et toutes les routes et villages apparus depuis n'etaient pas indiques !
Bon soit, une carte pourrie ca arrive... Seulement le patelin de Raninghat ne valait pas vraiment le deplacement, contrairement a ce qu'on nous avait vendu... A defaut de Taj Mahal, nous avons eu droit a une immense baraque de style rococo, situee certes dans une vallee magnifique, mais denaturant un peu le paysage... De plus, les quelques habitants n'etaient pas vraiment accueillants et, au grand dam de Chloe, nous primes la decision de rentrer a Tansen. Nous savions que 4h de montee pure nous attendait pour atteindre le col, suivie d'une descente d'une demie heure jusqu'a notre auberge. Avant meme de quitter Raninghat, Chloe ressassait "Pierre, je ne vais jamais y arriver"... Faut dire que l'aller etait deja costaud, avec pas mal de montee/descente, montee/descente... Je ne sais pas si vous rappelez la scene des "Bronzes font du ski" avec Balasko en chemise de nuit et ses chaussures de ski qui dans un rale d'epuisement dit: "J'en peux plus..." Ben c'etait un peu ca avec Chloe... Le final jusqu'au col, avec la moitie du denivele total en un quart du temps de marche (pour avoir une idee de la raideur de la pente) fut une veritable epreuve pour elle, et je lui rends publiquement hommage pour l'effort qu'elle a fourni, n'ayant absolument pas l'habitude de la montagne. La petite descente pour rentrer fut des plus comiques, et la demarche de cosmonaute sortant de son scaphandre apres un sejour sur ISS de Chloe nous vallut bien des sourires de comprehension de la part des habitants. Une autre replique de film, dans "Le Diner de cons": "Oh lala, vous faites peine a voir. On vous abattrait, sur un champ de course." Bref, 9h de marche, une belle serie d'etirement et quelques bieres plus tard, nous nous endormimes pour une nuit de 12h, bien meritee.

Aujourd'hui c'est repos, vous vous en doutez, et demain on repars pour Pokhara !

Info complementaire

J'ai depose le premier jet de cartes postales mais les mecs du bureau de poste n'avaient pas l'air de savoir a quoi ressemblait un timbre... Si jamais elles arrivent, j'ignore quand ce sera...

From Bardia National Park to Pokhara

Salut mes ptits droogies !

Internet etant quasi inexistant hors des sentiers battus, cela explique la faible frequence de mes messages... Anyway, ils seront simplement plus longs que d'habitude !

Apres un trajet perches sur le toit d'un bus traversant toute la campagne du Terai vers l'ouest (un souvenir extraordinaire !), nous sommes bien arrives au Bardia National Park, presque a l'extreme sud ouest du pays pour un autre safari. Il etait prevu que ledit safari soit fait a dos d'elephant mais devant son prix scandaleusement scandaleux nous avons retente l'experience a pieds. Riche idee que nous avons eu la, le guide etait un vrai pro et ce fut bien plus plaisant qu'a Chitwan. On a suivi des traces de tigre toute la journee sans jamais avoir le privilege de l'apercevoir mais nous etions bel et bien sur son territoire ! Ca sentait la pisse partout ! Et pas le petit pipi de chaton... Maintenant je comprends l'expression "ca sent le fauve" ! Quoi qu'il en soit, nous avons revu des rhinos et pour vous dire a quel point le guide etait bon, il avait prevu l'arrivee des ces aimables cuirasses, a 15 minutes pres !

Le surlendemain nous sautions dans un bus a destination de Pokhara et nous sautions au sens propre comme au figure, j'm'en va vous l'conter...

15h00, nous attrapons un bus filant vers l'est a toute berzingue pour rallier Pokhara en 16h de route. Nous nous installons betement a l'arriere, pensant pouvoir pioncer peinards pendant la longue nuit qui nous attendait, et nous comprimes trop tard que ce fut une grave erreur... C'etait ce genre de bus kamikaze pilote par un chauffeur defonce a l'adrenaline, cherchant a battre des records de vitesse, d'evitement d'autres vehicules dans des virages a l'aveugle, et surtout d'obtention du plus de litres de vomi deverses sur le plancher de son tas de boue. Bref, c'etait marrant... les 2 premieres heures ! Ensuite quand vient la nuit, c'est l'enfer. Impossible de fermer les lotos plus de 5 minutes a cause des bonds que nous faisions sur nos sieges ! Pour vous donner une idee de l'etat du bahut, je pense que ses amortisseurs etaient deja morts quand le chauffeur tetait encore ! Et avec tous les trous presents sur cette highway to hell d'ACDC, on manquait de s'eclater la tete contre le plafond ! Imaginez quelques secondes que vous etes sur la ligne de depart du Paris Dakar, assis dans une brouette sur laquelle on aurait monte une turbine de Superpuma... ca donne envie non ? Si encore ce n'etait que ca... Mais quand il a commence a pleuvoir et que ca nous pissait dessus a cause d'un trou dans le toit (Chloe etait trempee, je m'en suis un peu mieux sorti), la on s'est dit "il faut y croire, on va s'en sortir vivant !" On comprend mieux pourquoi la religion a autant d'importance dans ces pays la... Quand tout est foutu, faut bien se raccrocher a quelque chose !!! Et petite cerise sur le gateau, on avait plus une thune pour bouffer, quand j'ai miraculeusement reussi a changer 4 pauvres dollars contre 2 bols de nouilles et une bouteille d'eau au fin fond du Terai en pleine nuit... Ca nous a tenu au ventre jusqu'a Pokhara, c'est tout ce qu'on demandait !

Apres cet epique episode d'une folle intensite, nous sommes finalement installes a Pokhara, d'ou nous avons une vue exceptionnelle sur l'Annapurna (le premier 8000 vaincu, et par un francais de surcroit ! Maurice si tu m'etends...), sur le Daulagiri (un autre 8000) et sur le Machhapuchhre (sommet effile d'une exceptionnelle beaute). Autant vous dire que j'ai le sang en ebullition et que je comprends de plus en plus la folie de ces "conquerants de l'inutile". Mais l'heure n'est pas encore a la montagne. Pour l'instant nous avons opte pour une descente de trois jours en rafting, au fond des gorges les plus profondes du monde, sur la Kali Gandaki !!! Depart le 29 sept. Une bonne dose d'adrenaline ca nous manquait...

On se tient au jus pour la suite !

Lumbini

Hey Hey !

Ca faisait un bail que je n'avais pas donne de nouvelles !

Alors... Nous sommes evidemment bien arrives a Chitwan apres 8h de bus. Nous avons opte pour un safari a pieds dans la jungle qui a inspire les decors du dessin anime du Livre de la Jungle de Disney ! Et ouais c'est quand meme la classe d'aller voir le tigre dans la jungle de Mowgli ! Naturellement on a pas vu de tigre, mais rhino unicorne, daims, cerfs, singes, un tas d'oiseaux, taupes a poils longs ca oui ! Des sangsues aussi... Beaucoup de sangsues, c'etait la guerre ! On a marche pres de 8h, parfois sur des pistes et parfois courbes en deux, taillant dans les broussailles en essayant de suivre les traces avec notre pisteur. C'etait sympa comme experience !

Ensuite nous avons passe deux jours a Devghat, village hors des sentiers battus perdu dans les montagnes ou nous etions les seuls touristes. Situe sur un site sacre, au confluent des rivieres Trisuli et Kali Gandaki qui forme un des plus important affluent du Gange. Village d'une tranquilite absolue car il n'y a ni camion, ni voiture, ni aucun bruit parasite, et ce en raison du fait qu'il n'est accessible qu'en traversant un petit pont d'une centaine de metres, a peine assez large pour deux personnes, au dessus de la tumultueuse Trisuli. Apres avoir pris une chambre dans l'unique hotel du coin, une petite pension familiale tres bien tenu par Roshan et sa femme, nous avons appris que nous etions arrives pour la fete du Teej, le jour des femmes. Invites par Roshan a le suivre, nous nous sommes retrouves (apres moults refus / contre attaque, refus / contre attaque) a danser avec quelques habitants du village sur de la musique traditionnelle nepalaise et indienne ! Ca valait son pesant de dhaal bhaat croyez moi ! Chloe s'est tres bien debrouillee et est vite devenue la chouchoute des mamies, quant a moi je m'en suis juste sorti avec les honneurs, ce qui n'est deja pas si mal quand on connait mon gout immodere pour la danse ! Quoi qu'il en soit, c'etait un excellent moyen de faire connaissance. Ca nous a fait beaucoup de bien apres le bruit incessant de Kathmandu et le cote mercantile de Chitwan, ainsi qu'a notre portefeuille: 8 euros par personne pour 2 jours, TOUT compris (piaule, repas, boissons...) ! C'est le coeur un peu lourd que nous avons dit au revoir pour repasser le pont et retrouver la civilisation.

Et maintenant, nous sommes un peu plus a l'ouest, a la frontiere indienne, a Siddharthanagar (appelee aussi Lumbini), la ville de naissance (en 563 av. JC) formellement identifiee du prince Siddhartha Gautama, le Bouddha historique. Un petit cours magistral s'impose...

Fils de Suddhodana, le souverain de Kapilavastu et de Maya Devi, princesse du royaume de Devdaha, le petit Siddhartha resta enferme pendant de longues annees dans le palais de son pere qui voulait le proteger du monde exterieur pour en faire un grand roi. A l'age de 29 ans, Siddhartha sorti pour la premiere fois et fut confronte a la souffrance humaine. Choque, il renonca a sa vie luxueuse pour mendier et mediter sur la nature humaine. Apres s'etre inflige de dures privations, il comprit que la pauvrete ne menait pas plus a la sagesse que sa vie de prince gate. C'est ainsi que naquit la "voie moyenne".
Apres 49 jours de meditation sous un pipal (ficus religiosa) a Bodhgaya en Inde, Siddhartha parvint a "l'Eveil", une comprehension fondamentale de la nature de l'extistence humaine, et delivra sa parole pour la premiere fois a Sarnath, pres de Benares (Varanasi). Le Bouddhisme etait ne.

Voila pour la petite histoire !

Prochaine etape, le Bardia National Park (a cote de Nepalganj, encore plus a l'ouest) pour un nouveau safari, a dos d'elephant cette fois !

Safari

Oi !

Apres s'etre habitues au rythme nepalais pendant 4 jours a Kathmandu, nous avons choisi de nous faire un petit safari dans le Terai au parc national de Chitwan (sud ouest de Kathmandu, a cote de Birganj, pour suivre sur la carte). Au menu, des dizaines d'especes d'oiseaux, des ours lippus, des crocodiles, des buffles, des elephants, des rhinoceros unicornes et si on est vraiment chanceux, peut etre un tigre ou un leopard (si ca peut me permettre de voir un de ces gros chats, je suis pret a sacrifier n'importe quelle bestiole sur l'autel de Kali !).

Nous avons prevu de partir tres tot demain matin, c'est pas que ca nous enchante, on est quand meme en vacances bordel, mais le premier bus part a 5h et le dernier... a 7h !!! Donc pas vraiment le choix de ce cote la...

Apres le safari nous allons a priori continuer a explorer le Terai (toute la bande frontaliere de l'Inde) en poussant au maximum vers l'ouest. Cette region est un royaume de jungle qui a bien du mal a faire de l'ombre au nord montagneux du pays, et donc peu frequentee par les touristes. Et c'est precisemment pour cela que nous y allons ! En esperant y trouver quelque village perdu au milieu des plantations de the, propice a une petite balade en pleine nature avec pour seuls compagnons: des moustiques et des sangsues !

On essaiera de ramener de belles images du safari et je vous tiens au jus pour la suite !

Arrivee

Namaste !

Apres 26h de voyage dont une escale de 15h au Qatar, nous voici arrives a Kathmandu.

Receptionnes a l'aeroport par une amie de Chloe, nous evitons l'habituelle arnaque de la course en taxi dont le prix est multiplie par deux pour les ptits toutistes fraichement debarques (un grand classique !). Nous avons prefere loger dans Freak Street pres de Durbar Square. Anciennement le point de rendez vous des hippies dans les 60's, Freak Street n'a aujourd'hui plus rien a voir avec son glorieux passe. Neanmoins, idealement situee au coeur de la vieille ville, elle reste une rue agreable et relativement calme comparee a Thamel, le nouveau centre touristique. On y trouve toujours quelques vieux etablissements, hesitant entre le pittoresque et le delabre, qui ont fait la reputation de cette rue.

L'ambiance y est calme et bon enfant, sans ces vagues d'assaut pour vous amener dans telle ou telle boutique, comme cela a pu arriver en Inde ou au Sri Lanka. Les rues sont toujours sales et sans aucun entretien, les chiens omnipresents meme s'ils semblent moins galeux que d'ordinaire (mais ce n'est que le premier jour) et je retrouve les odeurs et l'atmosphere qui me plaisent tant en degustant une part de gateau au chocolat et un milk tea dans un boui-boui vieux de 40 ans, comme la poussiere qui opacifie ses fenetres !

A priori nous sommes a Kathmandu pour une poignee de jours, le temps de decider quelle sera notre prochaine destination !

Salut mes ptits Droogies !

Une fois de plus nous voici tous réunis autour d'une page internet pour vivre ensemble une nouvelle, merveilleuse et Ô combien vibrante aventure, celle d'une promenade de trois mois au Népal !

Serti entre les deux colosses démographiques et avec ses 800km d'Est en Ouest et 200km du Nord au Sud, le Népal a depuis longtemps attisé l'imagination des voyageurs en tous genres (et la mienne oeuf corse !): Pendant la première moitié du XXéme siècle avec les expéditions successives pour vaincre les plus hautes cimes du monde (8 des 14 sommets de plus de 8000m sont au Népal), dans les 60's avec nos amis mycophages aux lunettes rondes et cheveux longs, aujourd'hui avec le tourisme de montagne et les innombrables treks proposés, et sans parler des chasseurs de yéti...

Si je vous disais que j'ai laissé tomber mon amour de la montagne pour me mettre au gobage de Flamby intensif vous ne me croiriez pas, et pour une fois vous auriez raison.
Bien évidemment je ne vais pas passer à côté d'une occas' pareille d'en prendre plein les lotos et Chloé (un peu pour me faire plaisir il est vrai) et moi avons prévu de nous retrouver au sommet du Kala Patthar, un petit pic de 5600m proche du Seigneur Everest, aux alentours de nos anniversaires respectifs, c'est à dire les 10 et 14 novembre.
Sachant à quel point vous êtes généreux, veuillez vous adresser à ma mère si l'insurmontable envie de nous faire un cadeau vous prenait... (CB non acceptée)

Mis à part cette petite grimpette (qui reste théorique, on ne peut jamais être sûr de rien), nous avons un pays entier aux vallées mystérieuses, où je m'enfoncerai tel un suppositoire dans les fesses du monde, rien que pour nous du 11 septembre au 10 décembre, ce qui laisse présager les belles histoires dont vous êtes particulièrement friands !

Voilà, la traditionnelle présentation est faite. Ah j'oubliais ! L'est-elle pas mignonne la carte que je vous ai cloquée en page d'accueil pour que vous puissiez, comme d'habitude, suivre nos errances ?

On se retrouve mardi à Katmandou, à 1300m d'altitude (et non pas 3000, comme l'affirmait récemment une petite ingénue) !